Actualités :
[19/03] L'ASES et Université Ouverte rejoignent le collectif
Nous sommes vitaux pour l’université
Nous sommes un des principaux piliers de l'université française
On compte 130 000 enseignants vacataires dans l'enseignement supérieur public en France. C’est plus de 60% du personnel enseignant dans ce secteur, c’est le double des enseignants titulaires. Nous assurons 4 millions d’heures de cours par an, c'est près du quart des heures de cours universitaires. Sans compter les tâches non quantifiées et le plus souvent non payées qui nous sont confiées : correction de copies supplémentaires, surveillance d'examens...
Sans nous, les facs seraient à l'arrêt au second semestre
Chaque année a lieu dès janvier un "jour du dépassement universitaire" à partir duquel les cours s'arrêteraient si l'on ne devait compter que sur les heures prévues dans les contrats des enseignants titulaires.
Nous ne sommes quasiment pas payés
Un salaire sous le Smic, une poussière dans le budget des universités
Si l’on compte les préparations de cours et corrections, nous travaillons pour un salaire inférieur au Smic horaire. Nous touchons le plus souvent moins de 500 euros par mois, sur quelques mois par an. A ce tarif, nous ne représentons que 0,6% des dépenses pour l'enseignement supérieur (environ 200 millions d’euros sur 34 milliards). Ramené à la part des enseignements que nous fournissons, nous touchons 2 à 3% de la valeur de nos cours... c'est le même taux que pour les ouvriers de Nike en Asie du Sud-Est sur une paire de baskets !
Des travailleuses et travailleurs sans aucune sécurité
Le plus souvent dans des situations précaires, nous n’avons pas de contrat, nous sommes payés à l’heure de cours… souvent des mois après le travail effectués. Nous nous battons depuis des années pour obtenir des choses normalement évidentes dans le monde du travail : un salaire à la fin du mois, un remboursement partiel des frais de transport… Nos droits à l'assurance chômage ont été détruits par la dernière réforme.
Nous demandons un salaire doublé
1 heure de cours ➔ 1 heure de préparation déclarée
Si notre salaire horaire avait été indexé au Smic depuis les années 1980, il serait aujourd’hui 2 fois plus élevé. Et c’est précisément ce que nous demandons aux universités. Nous ne rêvons pas, nous ne comptons pas sur une loi. Nous comptons sur chaque université pour appliquer dès maintenant une mesure simple et peu coûteuse : pour une heure de cours en vacation, déclarer une heure de préparation en plus au même taux. Ce doublement coûterait moins de 1% de leur budget. C’est un choix budgétaire indispensable. Nous faisons confiance aux universités pour se rappeler que payer leurs enseignants est une priorité.
Ne pas sacrifier les postes pérennes
Nous comptons aussi sur les universités pour que la hausse ne se fasse pas au détriment des postes pérennes. Des vacations mieux payées devront conduire plus souvent, lors de besoins en enseignements, à arbitrer en faveur de la création de vrais postes.
Nous retiendrons les notes en mai
La communauté universitaire sait combien notre demande est légitime
Nous encourageons les directions d'universités soucieuses du bien-être de leurs personnels à mettre en œuvre dès maintenant l'augmentation que nous demandons. Nous saurons mettre en avant la force de leur geste.
Notre pouvoir est immense. Nous allons l'utiliser
Au mois de mai 2023, nous montrerons que cette augmentation est vitale pour nous, tout comme notre travail est vital pour les universités.
Dans toute la France, nous serons nombreux à ne pas rendre les notes de TD et partiels de nos étudiants et étudiantes à nos administrations. Un seul enseignant ou une seule enseignante qui participe à la rétention des notes, c’est 30 à 200 notes bloquées. Rappelez-vous, nous sommes 130 000.
Que vous soyez vacataire ou non, soutenez et rejoignez le mouvement en vous inscrivant ici, c’est anonyme !
Infos pratiques :
Je veux participer à la rétention des notes, comment ça marche ?
1. Que je sois enseignante ou enseignant vacataire, contractuel ou titulaire solidaire, je peux participer à la rétention des notes.
2. Je m’inscris sur ce site et j’en parle avec mes collègues ou aux organisations qui pourraient être intéressées pour participer. Je peux en informer les étudiants et étudiantes de mon cours.
3. Je fais mon cours normalement. Si c’est un TD ou un TP, je corrige les évaluations intermédiaires normalement au long du semestre et je les rends aux étudiants et étudiantes comme je l’aurais fait habituellement.
4. Quand arrive la fin du semestre, je corrige les copies mais je ne rends pas les notes à l’administration de mon établissement. Cela concerne les notes moyennes de TD de TP et les notes d’examens partiels. Si les notes doivent être saisies sur un espace en ligne, je ne les saisis pas. Je conserve précieusement les copies chez moi.
5. Je me tiens au courant sur ce site de l’évolution de la situation.
Et si... ?
... des étudiants ou étudiantes souhaitent accéder à leur copie pour des raisons qui me semblent valables et urgentes ?
Je peux bien entendu leur permettre de consulter leur copie, je ne transmets simplement pas de note ou d’information sur ce point à l’administration.
... des étudiants ou étudiantes ont un besoin urgent de leur note pour constituer un dossier d’inscription dans un autre établissement ?
Toujours de façon indépendante de l’administration, je peux leur proposer une attestation sur le modèle suivant (il n’est pas nécessaire de mentionner la rétention dans l’attestation) :
Attestation de note
Je soussigné [nom de l’enseignant.e], chargé du [cours magistral/TD/TP] de [discipline] à [établissement], atteste du fait que [nom de l’étudiant.e] y a obtenu la note moyenne de [note].
[nom de l’enseignant.e et signature]
Si d’autres questions sont fréquentes, nous ajouterons la réponse ici.
Nous sommes un groupe local et souhaitons décider collectivement de notre participation à la rétention...
Contactez-nous sans hésiter pour en discuter. Toutes les participations, collectives comme individuelles sont les bienvenues.
L'inscription à la rétention sur ce site est individuelle. Si vous votez collectivement en faveur d'une participation, il est tout de même utile que chacun s'inscrive ici afin de faciliter le travail de coordination nationale.
Vous avez une question ? Vous êtes une organisation, un groupe local ou un média et souhaitez vous associer au mouvement ?
Vous pouvez nous contacter : contact@vacataires.org